Nous voilà retraités !

Nous entreprenons notre premier voyage à titre de retraités. À bord d'Oscar, notre Safari Condo, nous partons pour la Louisiane, pays cajun de culture acadienne. Ce sera l'occasion pour nous de découvrir les plantations qui bordent le Mississippi, la Nouvelle-Orléans, l'ambiance du vieux Sud, le berceau du jazz, les bayous et la cuisine savoureuse d'inspiration créole et cajun.

dimanche 20 mars 2011

Les bayous de l’Atchafalaya – 19 mars

Ce matin, nous nous rendons au Centre des visiteurs de l’Atchafalaya, à la sortie 121 de la route I-10, à l’est de Lafayette. Nous y rencontrons Coerte de « The Atchafalaya Experience » qui est notre guide pour ce tour du bayou (bayou est le nom indien pour swamp et, selon Coerte, il n’y a pas d’équivalent en français). Coerte, un géologue retraité de descendance acadienne (il parle un peu français) et irlandaise, connaît très bien l’histoire et la géologie de cette région et travaille avec son fils Kim pour organiser ces « swamp tours ». Nous partons avec eux, à vive allure, sur des bateaux de 6 passagers, le long des rivières à la découverte de l’Atchafalaya.

Au bout de dix minutes, les bateaux ralentissent et les herbes et les cyprès deviennent plus touffus ; nous frayons notre chemin à travers les herbes d’alligator et les jacinthes qui flottent sur l’eau. Des chouettes nous regardent passer du haut des arbres et Coerte en profite pour nous expliquer la différence en une chouette et un hibou ; la chouette a la tête ronde et le hibou a des oreilles pointues.

Coerte et Kim, toujours aux aguets, s’approchent d’un nid d’aigle juché au haut d’un cyprès. Coerte nous dit que ce nid est là depuis 11 ans. Nous voyons la maman et son petit. Elle garde avec elle son petit durant 6 mois, ensuite celui-ci quitte le nid. Les parents vivent ensemble toute leur vie et reviennent à chaque année au même nid.

Le bayou est si épais que Coerte arrive difficilement à frayer son chemin. Après plusieurs tentatives d’avant et d’arrière, nous voilà à nouveau partis pour la chasse aux images. Père et fils sont tout heureux lorsqu’ils découvrent des oiseaux, des alligators, des nids d’ospreys à nous montrer. Coerte ne manque pas de nous faire connaître les espèces végétales qui poussent dans le bayou, les gigantesques cyprès étant les rois. Une volée d’iris blancs s’élance dans le ciel à notre gauche, puis c’est au tour des « black-belly ducks » de parader.

Coerte nous raconte qu’il y a plusieurs années, il a trouvé un chien dans le bayou. Comme personne ne l’a réclamé, il l’a gardé chez lui. Quelques années plus tard, Ti-Pit (c’est le nom qu’il lui a donné) a sauvé la vie de sa femme, qui avait fait un infarctus durant la nuit, en se mettant à aboyer ce qui a réveillé Coerte qui a pu la faire transporter à l’hôpital juste à temps. Il était très ému en nous racontant cela.

Cette balade de 2h30 fut le plus beau « swamp tour » de notre voyage et nous le recommandons sans hésitation. Coerte m’a donné trois bisous sur les joues en partant.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au restaurant Pat’s à Henderson. Le service était tellement lent et si peu sympathique que je ne suis pas arrivée à apprécier le mets cajun que j’avais commandé (crevettes à l’étouffée). Finalement nous sommes arrivés un peu avant 16h00 au village acadien de Lafayette et il était trop tard pour le visiter. Nous sommes donc repartis pour le camping où une fête foraine battait son plein. Les gens avaient utilisé les toilettes du camping qui étaient dans un piteux état.

Patricia

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